Description
Voici une autre nouvelle du recueil « La robe
d’écailles roses », de Maurice Leblanc.
En sonnant à la porte du vieux château, je savais
l’effroyable drame qui, sept ans auparavant, avait terrassé mon ami Bertrand
d’Ardaine, en plein bonheur : — l’année même de son mariage, sa femme, qui
habitait la chambre voisine de la sienne, le trouvait un matin dans son lit,
baigné de sang, presque mort, et les deux yeux crevés. Mais les détails de ce
drame, je les ignorais, et personne, d’ailleurs, malgré les bruits étranges qui
avaient couru, ne soupçonnait la vérité. Oh ! cette vérité, je frissonne encore
d’en avoir entendu le terrifiant récit.